Fête de La francophonie dans le nouveau-Brunswick
Le secteur francophone du ministère de l'Éducation du Nouveau-Brunswick, province du Canada, va fêté dans le courant du mois de mars sa 36ème éditions de la Semaine provinciale de la fierté française. Durant cette semaine de célébration de la langue, le français était en fête par l’élaboration de multiples évènements proposés aux élèves et aux artistes de tout poil, et cela aux quatre coins de la province. Ce rendez-vous annuel est l’occasion d’organisations de concours d’écriture variés, de joutes oratoires et autres productions vidéo mettant en lumière la richesse de notre langue. Je ressens naturellement moi-même un sentiment de fierté à la lecture du programme de cette 25ème édition, car elle fait naître en moi le bonheur de savoir que la langue est plus vivante que jamais dans cette jolie géographie qu’est la francophonie, hissant ses oripeaux sur ces coins de terre où le français s’est posé un jour.
J’aimerais tant que nous puissions donner la même intensité a des manifestations de ce genre, trop rares où trop discrètes à mon goût, en Belgique francophone. Et si la langue française dans mon pays n’a jamais été mis en péril comme elle l’a pu être au Canada par exemple, nonobstant les problèmes communautaires qui sont malheureusement bien réel il n’en demeure pas moins que le français n’a jamais été menacé chez nous, il faut donner par contre toutes les occasions pour insuffler aux locuteurs la fierté de parler et d’écrire cette belle et précieuse langue. Et si la francophonie est appelée à devenir le seul espace d’expansion de toutes les richesses de notre langue, il faut faire en sorte de renforcer par toutes les voies les échanges culturels intra-francophone. Parce que nous avons cette chance de trouver dans cet espace linguistique les possibilités de donner la plasticité nécessaire à la langue, avivée par l’ensemble de ses sources si fécondes et variées elle en sera que plus vivante.
Si la langue française nous est commune, elle conceptualise avant tout nos pensées, nos idées et nos émotions, et cela de bien différentes manières où que l’on se trouve dans le monde de la francophonie. Elle incarne aussi l’unique vecteur d’expression des liens affectifs, élan primordial de la langue si il en est. Tant d’écrivains francophones véhiculent instinctivement leurs sentiments par leur idiome propre, qu’il soient africains, suisses, haïtiens, québécois où de bien d’autres horizons encore, ce sont leurs émotions qui régissent avant tout ce choix. Les mots, les expressions résonnent un peu comme des madeleines de Proust, ils réveillent nos sens, nos souvenirs, excitent par sursauts identitaires ce besoin irrépressible d’aller fouiller dans la chair de notre langue, ce trésor qu’il nous appartient tous de partager ensemble.